Morilles fever
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Morille Fever, en référence à la Gold Fever de la ruée vers l’or, est le récit d’aventures de ramasseurs de morilles de feu. Ces morilles portent ce nom car elles poussent en abondance l’année suivant un gros incendie de forêt. Enfin, encore faut-il choisir le bon incendie. Avec JP, Didi et P’tit Seb, nous sommes partis dans les montagnes rocheuses dans la province canadienne de la Colombie Britannique. Nous étions tous éparpillés : JP fabriquait des vélos-machines au Chiapas, Didi vivait en Chine, P’tit Seb ramassait de la weed en Californie et je construisais des décors à Montréal, où nous nous étions tous donné rendez-vous avant le grand départ. Après quelques jours de préparatifs, nous conduisons à travers le Canada pour rejoindre une forêt brûlée l’année d’avant, terrain propice à l’éclosion des morilles de feu en grande quantité. Là-bas, nous retrouvons d’autre ramasseurs, plus de sept cents au pic de la saison. D’autres amis nous rejoignent également dans l’aventure comme Mayssan, Estelle et Moura.
Pendant ces quelques mois au milieu d’un ailleurs fait de cendre et de troncs calcinés, nous rencontrons des péripéties, nous construisons une ville temporaire, nous vivons des histoires d’amours. Ce récit retrace ces différentes facettes de cette aventure. Il présente également des portraits de ces ramasseurs de morilles, et raconte notre manière de vivre dans cet environnement atypique et hostile. Pendant la chasse aux morilles, je ne prenais jamais mon appareil photo argentique avec moi, premièrement, car j’étais déjà lourdement équipé et également par crainte de l’endommager, c’est pourquoi la majorité de cette série photo documente la vie du campement, plutôt que les journées de cueillette.
Le centre névralgique de cette ville de cueilleurs de morilles était le campement de Joe Bear. Son surnom lui allait à ravir, avec sa carrure d’ours et sa barbe blanche. Joe Bear était un gros acheteur et, quand il s’installait sur un feu, c’était bon signe. À la fin de nos journées, nous revendions nos champignons aux acheteurs. Chacun avait sa technique pour nous fidéliser.
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Le choix reposait sur un savant mélange de chance et d’étude de paramètres propices à l’apparition de morilles de feu en grande quantité. Il faut que l’incendie de l’année précédente ait été suffisamment long et intense pour avoir consumé toute la couche d’humus. Ce qui induit que les feux sont dans des zones reculées, car les incendies proches des villes sont maîtrisés.
Mathieu Grosche Designer Explorer
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